Tour d’horizon
Depuis longtemps, je voulais aborder ce voyage, bien sûr très attirée par le Machu Pichu, mais aussi j’avais très envie de découvrir le pays en général et aller à la rencontre de ses habitants.
Pour cette première approche, je n’avais pas très envie de partir en solo ou à deux, mais pas question de le faire avec un T.O. J’ai eu eu la chance de rencontrer sur un réseau social Americalatine et Miguel son concepteur franco-péruvien, qui propose, pour résumer, un voyage accompagné, non pas par un guide, mais par un péruvien dans l’âme, à la routarde et en petit groupe ce qui m’a séduite.
Mes compagnons de voyage :
Rafael, frère de Miguel, anthropologue, ethnologue, notre accompagnateur, dont le profil était très prometteur quant à la découverte profonde du pays, c’est-à-dire bien au-delà de ce qui peut être dit par un guide, ou de ce qu’on peut lire dans les différents ouvrages….il a largement dépassé mes attentes.
Valérie, ma voisine belge, la benjamine du groupe, avec qui je partage la chambre, nous avons fait bon ménage si on peut dire 😉 !
Gisou, cannoise, avec son petit accent du soleil, notre « princesse »
…. la doyenne qu’on appellera “Lucie”, toute ressemblance avec des personnes “existantes” ne serait que fortuite….
donc un tout petit groupe, assez hétéroclite quant aux ages et styles, mais qui a très bien fonctionné…enfin majoritairement 🙂
Le climat en janvier :
A Lima, une chaleur qui très supportable, 27-28° mais quand on vient d’une région plutôt froide, il faut s’acclimater.
En montagne, janvier est la saison des pluies au Pérou, et c’est bien vrai, mais globalement nous avons eu de la chance. La plupart du temps, pluies parfois torrentielles et des orages la nuit, et la journée était plutôt agréable. A 5000 m la pluie s’est transformée en neige, ça peut paraître normal. Donc nous avons eu un peu froid, surtout qu’il n’y a pas de chauffage, et bien souvent l’eau chaude n’existe pas….
Par contre, cette saison des pluies nous a permis de bénéficier des plus beaux paysages montagneux tout verts, à l’exception de l’alti plano, normal !
Avant de partir sur les routes, voilà quelques spécialités culinaires que nous avons goûtées :
Les aliments de base, le riz (arroz), pommes de terres (papas), surtout fritas ! et bien sûr le quinoa
Une petite mention pour le quinoa : devenu à la mode dans les pays occidentaux, et principalement trouvé dans le circuit bio, il faut savoir que cet engouement a fait augmenter les prix de 2 à 3 fois, et les péruviens n’ont plus les moyens de consommer leur aliment de base, D’un autre côté, cette mode profite aux producteurs ce qui leur permet de se développer.
Beaucoup de variétés de légumes, carottes, fèves, haricots, maïs (qui nettement plus goutu que notre maïs), nombreuses variétés de patates, les avocats sont excellents, tomates, choux divers, potiron…
Viandes : alpaga, bœuf, porc, poulet… à la plancha, cuisinées, …. et même pis de vache auquel Rafael n’a pas fait honneur, c’est le moins qu’on puisse dire, mais j’avoue, pour avoir goûté, que ce n’est vraiment pas très bon, ensuite les tripes (cau-cau) et le cuy, cochon d’inde que je n’ai pas souhaité goûter.
Poissons : j’ai principalement mangé de la truite du lac Titicaca, qui, à la plancha, est absolument délicieuse. Je n’ai pas été tentée par le ceviche, poisson cru mariné.
Les soupes, un délice, le caldo de gallina, bouillon de poule excellent, sopa de casa (soupe maison), sopa de quinua, j’en ai souvent usé et abusé, crèmes de légumes diverses
Si la cuisine péruvienne n’est pas d’un grand raffinement dans la définition française à proprement parler, elle est très savoureuse de par les multiples condiments utilisés. Je regrette toutefois que notre tentative de dîner au restaurant très renommé d’Arequipa, n’ait pas abouti, nous en sommes restés aux piscos sour sur la superbe terrasse….le pisco était excellent en tout cas, même à jeun, ça a très bien passé. Une cuisine péruvienne revisitée à la Bocuse, c’eut été sympa. Le mal de tête du lendemain n’était pas seulement dû à l’altitude !
Vamos !!
Lima
Arrivée le vendredi soir à Lima, où Valérie et moi retrouvons nos deux autres comparses du sud, Gustavo notre taxi nous attend avec son minivan, et voilà le début de l’aventure. Grand contraste de température avec notre nord, en ce qui concerne Valérie et moi. Notre premier regard sur la ville, nous la trouvons plutôt, avec ses grandes avenues assez propre, contrairement aux dires d’une jeune voyageuse qui partageait la course,
Installation dans notre hôtel, une ancienne casona qui ne manque pas de charme avec son patio, la terrasse au deuxième étage…..et quelques compagnons, le paon, et les 3 tortues, perroquets.
Le samedi matin nous faisons connaissance de Rafael, qui nous arrive tout droit de son hébergement en famille. Change à l’hôtel, briefing, et diverses réservations de bus, avion, etc…
et nous voilà partis à la découverte de Lima. Nous arrivons rapidement sur la plaza mayor, toutes les places au Pérou sont très soignées, mais cette place est particulièrement jolie, avec son palais présidentiel où nous assistons à la relève de la garde, le palacio episcopal avec son balcon en bois travaillé, la mairie, la cathédrale….et rapidement nous atteignons les rues piétonnes,
L’architecture est très marquée par le colonialisme espagnol.
Pour cette fois seulement un passage devant l’hotel Bolivar (on y reviendra!!!!) connu des tintinophiles….
Déjeuner à l’Atlantico, premières dégustations de plats typiques avec l’aide de Rafael. L’après-midi nous nous rendons en taxi à 5, un peu serrés mais ça marche, jusqu’aux différents marchés artisanaux….de là nous marchons jusqu’au bord de mer avec son immense esplanade avec en contrebas une immense galerie marchande avec des enseignes connues….une petite marche en bas de la falaise et ensuite le quartier Barranco où nous nous arrêtons dans un bar pour y déguster notre premier pisco sour, célébre apéritif à base de pisco, sucre, blanc d’oeuf et citron, il nous plait tellement et le coucher de soleil est tellement beau qu’on termine notre 5ème pichet sans problème.
Retour à l’hôtel pour nous et Rafael dans sa famille.
Le lendemain matin, visite de la magnifique église San Francisco, du cloître tapissé d’azuleros et les catacombes, qui se trouve juste à côté de l’hôtel,
Ensuite départ pour Pisco.
Pisco
Nous empruntons la panamericaine en bus, et nous longeons d’un côté la mer, d’un autre le désert. Peu avant Pisco, nous longeons une grande propriété de culture de coton, où se trouve une importante communuauté d’afro-péruviens, descendants d’esclaves importés à l’époque coloniale par manque de main-d’oeuvre. Cette communauté souffre encore actuellement d’une importante discrimination.
Le seisme de 2007, a été particulièrement destructeur et meurtrier, plus de 2000 morts nous dit le chauffeur de taxi. Il reste encore quelques stigmates de cette destruction.
Arrivée à notre hôtel, un accueil sympathique, mais nous arrivons trop tard pour profiter de la piscine, dommage ! Quoique….l’eau est un peu verte ! Mais avec la chaleur ça arrive !
Personnellement, je n’ai pas très faim, et exprime mon souhait de ne manger qu’un potage, si possible en lieu et place des pizzas et autres proposés, par chance juste à côté de l’hôtel, un petit restaurant propose la caldo de gallinas, adoptée finalement par chacun…Rafael nous avait dit que c’était excellent et c’était vrai….notre difficulté à nous battre avec les nouilles dans le bouillon a beaucoup amusé une famille péruvienne, surtout les enfants, difficile d’éviter les tâches !
Après une bonne nuit, départ pour Baracas les iles Ballestas, une immense réserve naturelle, que nous sommes allés explorer en bateau, au passage un candélabre sur le flanc d’une colline dont l’origine reste mystérieuse, un repère pour les marins/pirates ?
Lorsqu’on arrive sur le site, des paysages à couper le souffle, le guano aussi d’ailleurs ! des milliers d’oiseaux, lions de mer, otaries, quelques manchots sont au paradis…., des iles découpées aux formes spectaculaires !
Retour sur terre….et direction l’oasis de Huacachina. Un site très touristique, un lieu que je n’aurais certainement pas choisi si j’avais organisé moi-même mon voyage, l’oasis est cernée de restaurants et hôtels, là aussi une piscine bouillon de culture…..mais surtout l’attraction principale est la sortie dans les dunes en buggy. Miguel avait marqué “balade” en buggy, le terme de balade est un peu faible. Pour quelqu’un qui ne monte jamais dans aucun manège…..eh bien là les sensations sont garanties, les conducteurs s’amusent comme des fous….et le nôtre est particulièrement fou. Je suis bien montée en ULM avec mon vertige, pourquoi pas le buggy….et le final le sandboard !!!! Seuls Rafael, Valérie et moi nous sommes lancés du haut des dunes, j’ai même farté la planche pour aller plus vite !!!
La dernière dune, vertigineuse, je ne l’ai pas faite, Valérie et Rafael m’ont dit que j’avais bien fait. Encore une expérience au palmarès !
Et maintenant, bus de nuit pour Arequipa
Arequipa
Sur la route
Première impression, la ville semble agréable, avec ses boutiques organisées par rues.
Voilà notre première confrontation avec l’altitude, 2335 m, ce n’est pas énorme, mais on sent les effets, léger essoufflement dans les escaliers, il faut ralentir le pas, difficile mais nécessaire. De légers maux de tête font leur apparition. Nous sommes tous atteints sauf Lucile, la doyenne…on ne sait pas trop ce qui l’atteint d’ailleurs. Pour le mal d’altitude nous commençons à consommer bonbons de coca et maté de coca, une infusion de feuilles de coca, parfois accompagnées de muña.
En me baladant près de la place, une vieille dame veut faire un brin de causette, et avec mes balbutiements en espagnol, elle me demande si j’aime le Pérou, et mon circuit, et me dit que je le fais dans le bon sens pour m’acclimater à l’altitude, c’est plutôt rassurant. Elle me dit également de faire très attention à l’appareil photo, ah les pickpockets !
A ce stade, une décision s’impose, trek ou pas trek, option que Valérie et moi avions choisie au départ. Mais après une nuit dans le bus, les premiers effets de l’altitude, se lever le lendemain à 3 h du matin, faire un dénivelé de 1200 m en 3 h pour arriver à 3500 m….nous nous sommes dégonflées. Personnellement il m’aurait fallu plusieurs jours à cette altitude pour l’envisager.
En attendant, visite guidée du couvent Santa Catalina très intéressante, même si la guide était un peu difficile à comprendre. Ce couvent de 20 000m2 est assez unique. La vie de certaines religieuses était assez privilégiées avec des logements individuels avec les services d’une bonne, ben voyons !
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Avant le dîner, nous partons en exploration dans les quartiers populaires, mais nous nous avançons un peu trop, une première dame nous aborde et dit à Rafael qu’il vaut mieux ne pas rester là, une autre nous dit de partir rapidement, ce que nous faisons mais trop tard nous avons été repérés, Rafael nous crie de nous écarter du trottoir, effectivement nous sommes suivis par un malandrin tout habillé de noir au regard noir muni d’une pince, non la pince n’est pas noire !, le sac de Rafael l’a échappé belle, et mon appareil photo aussi qui se trouvait dedans, nous nous jetons dans un taxi dont le chauffeur n’est pas surpris de notre épopée, la police ne va pas jusque là, parfois elle est même est complice.
Le soir nous décidons de tester un restaurant célèbre d’Arequipa , le chef a fait un passage chez un de nos grands chefs à Lyon, sa cuisine péruvienne revisitée à la française doit être sympathique….mais nous nous contenterons des pisco sour….sans avoir mangé, le mal de tête du lendemain n’était pas seulement dû à l’altitude. L’élément perturbateur du groupe avait frappé ! Heureusement, la terrasse était sympa 🙂
Chivay
Nous avons opté pour l’autre proposition, une excursion organisée par une agence qui nous amène en bus jusqu’à Chivay.
En quittant Arequipa, le déploiement de la police équipée de boucliers anti-émeute nous étonne, mais un peu plus haut, les habitants des “favelas” se sont rassemblés pour manifester. On ne verra pas la suite des évènements mais vu le déploiement de policiers, les manifestants n’ont pas du aller bien loin.
Chivay se situe à 3660 m d’altitude, mais pour y arriver nous passerons jusqu’à 4900 m. Sur la route, pourtant de bonne qualité, de nombreuses petites croix quasiment dans tous les virages, un peu plus sur le côté au moins 10 croix, un bus qui a du quitter la route pour on ne sait quelle raison
Les paysages sont superbes, nous apercevons des vigognes, des troupeaux de lamas, alpagas….les bonbons de coca et le maté ne suffisent pas, les maux de tête sont bien présents. Le machouillage de feuilles de coca est assez écœurant, je ne renouvellerai pas. Un petit arrêt à 4900 m le temps de faire la photo, mais cool…très cool si on veut marcher droit !
Cette excursion inclut, un temps pour se baigner dans les sources d’eau chaude, 3 bassins, j’ai opté avec Gisou pour le bain à l’intérieur, peur d’avoir froid, vu le nombre d’enfants, il ne devait pas y avoir que du soufre dans l’eau… à l’extérieur, le confort aurait été meilleur, nous nous sommes rattrapées en rejoignant Rafael et Valérie…et en dégustant un pisco sour !
ensuite un dîner pour touristes avec danses, c’est le seul dîner qui a été très médiocre de tout notre voyage et bien cher, je n’ai pas apprécié la trucha (truite) , bien contents que ça se termine à 21 h. Orage et pluies diluviennes nous font craindre notre rencontre avec le condor le lendemain !
La Cruz del Condor
La pluie semble vouloir se calmer, tant mieux. Nous visitons au passage une petite église. Le chauffeur de bus n’est pas persuadé que la piste qui mène à la Cruz del Condor sera carrossable, il s’en sort bien…..et nous avons de la chance, la pluie s’arrête en arrivant…..et… les condors sont là, d’abord timidement, et ils nous réservent de superbes ballets aériens, c’est émouvant ce rendez-vous. Nous mitraillons sous l’oeil amusé d’un moineau.
Nous reprenons la route avec un arrêt dans un petit village où quelques échoppes artisanales proposent des objets divers. A cet endroit nous avons une vue superbe sur les cultures en terrasse, le paysage est magnifique. La chance de voyager à la saison des pluies, tout est magnifiquement vert. (On connait dans le nord !!)
Sur la route du retour…le paysage s’est transformé, il a neigé, heureusement la rouge est dégagée…mais les petites croix sur le bas côté sont encore plus évidentes !!
Dernière balade dans Arequipa, sur une petite place, un homme vend des flûtes qu’il fabrique lui-même…Valérie et Rafael en achètent une, mais on ne s’attardera pas pas la peine de se faire repérer.
Repas et on ne traîne pas, il faut refaire le sac.
Puno
Le mauvais temps de la veille nous a rendus un peu plus difficiles sur le choix de la compagnie de bus. Nous avons choisi Cruz del Sur, qui est la compagnie la plus sûre, et nous sommes assurés que nous ne prendrons pas la route s’il y a un risque de fortes intempéries, et il y a visiblement une bonne rotation des chauffeurs toutes les deux heures.
Donc direction l’Altiplano, encore une fois des paysages époustouflants, en cours de route on dépasse les 5000 m….et encore de nombreuses croix sur les bas côtés.
Vigognes, lamas et alpagas….de même que troupeaux de mouton animent le paysage, grandiose !
Par contre nous traversons une ville, Juliaca, qui semble avoir été ravagée, non apparemment, elle est perpétuellement en travaux.
La descente sur Puno est un peu triste malgré la vue sur le lac Titicaca. Nous sommes redescendus à env. 3500 m, il fait froid et toujours nos légers maux de tête.
Taquilé
Voilà une étape très attendue, bien sûr le mythique lac Titicaca, mais aussi l’accueil dans une famille amie de Miguel sur l’ile de Taquilé, à environ 3 h de Puno, en quelque sorte un “rendez-vous en terre inconnue”, en tout cas le temps fort humain du voyage.
Le trajet en bateau a été réservé auprès d’une agence locale, et nous sommes accompagnés d’un guide, pas très passionnant, son discours sur le bateau est plutôt ennuyeux.Première étape chez les Uros, une communauté qui vit sur des iles flottantes. En fait d’Uros, ils se sont éteints dans les années 50, et une autre communauté a repris cette tradition à des fins touristiques. Sur ces iles tout est fait en roseau, du sol aux maisons et bateaux. Je n’ai trop aimé cet arrêt, non seulement pour l’aspect voyeurisme, mais aussi par le peu de retour de l’argent donné pour cette visite à cette communauté, qui doivent se contenter de vendre leur artisanat. Mais ceci est un avis tout-à-fait personnel.
Poursuivons notre chemin, et nous arrivons sur l’île tant attendue, où nous sommes accueillis par Santo Domingo notre hôte. Notre guide du bateau semble assez dérangé par notre mode accueil indépendant, et pour cause, les agences locales qui proposent l’hébergement sur les îles du lac Titicaca, demandent 2 à 3 fois le prix de ce que nous reviendra notre étape, et même pas le quart revient à l’hôte, la majorité est encaissée par l’agence.
Nous, nous payons directement à la famille le prix de notre hébergement et de nos 4 repas.
Pour arriver jusqu’à la maison, une lente ascension, souffle court oblige à cette altitude, et chaleur aussi, on passe sur la place centrale où se trouve le marché artisanal communautaire et ensuite on continue dans un dédale de ruelles….et nous voilà arrivés, le petit portillon…. nous longeons un bâtiment qui sera notre chambre ! wouah ! La table installée sur la terrasse avec une vue imprenable sur le lac….souffle coupé mais plus pour les mêmes raisons….et quel accueil !
Notre famille : Mamita, la grand-mère, qui me fait penser à ma grand-mère, Santo Domingo, notre hôte, charpentier, menuisier….il sait tout faire, Dina son épouse, qui travaille dans les champs, elle a fait une tournée en France il y a quelques années avec un groupe de danses folkloriques, Josué 14 ans, Natalia 13 ans, et Abraham, 3 ans le filleul de Miguel. Un bain de chaleur humaine en 24 h absolument inoubliable
La gaieté et la douceur de cette famille nous envoûte et a même un effet inattendu sur notre comparse revêche.
On démarre sur un repas succulent, sopa de quinua, trucha (truite), la meilleure que j’ai pu manger, riz et papas fritas…et les festivités commencent, nous revêtons le costume traditionnel que tous les taquiléens portent, Natalia me serre un peu fort la ceinture, stop ! La taille de guêpe pour maintenant c’est foutu ! Je dois reconnaître que Rafael est très élégant dans son costume.
Et nous voilà partis avec notre guide Santo Domingo à l’assaut du sommet de l’île, jusqu’au site sacré dédié à la Pacha Mama, la terre mère, où se mélangent croyances catholiques et adoration pré-colombienne. On fait quand même à peu près 700 m de dénivelé pour arriver à plus de 4900 m d’altitude, les paysages sont époustouflants, toutes ces petites maisons avec leurs cultures en terrasse ont un charme fou, et la vue sur le lac est sensationnelle.
Nous rejoignons les ruines d’un site inca, on ne se lasse pas de cette vue sur le lac !
Les maisons sur l’île sont construite en pierre si le terrain dispose de ce matériau, sinon elles sont construites en boue séchée avec de la paille. Les toits en paille ont été remplacés par de la tôle moins jolie, mais ils demandent moins d’entretien. Les panneaux solaires fournissent le minimum en électricité.
Après notre belle balade , retour à la maison, passage à la petite épicerie pour acheter de la bière, nous rentrons juste à temps, il tombe des cordes…et même orage. Le repas très joyeux se passe donc dans la maison.
Nous sommes bien installés dans nos chambres, tout au moins Gisou, Lucie et moi, visiblement c’est plus rustique pour Valérie et Rafael chez le grand père….mais nous n’avonspas choisi (lol !), la salle de bain…bien évidemment une bassine dehors avec un pot d’eau, l’eau de pluie est excellente pour la peau. Heureusement sur la matin il ne pleut plus. Après un excellent petit déjeuner, des pancakes !nous n’avons envie que d’une chose, profiter des lieux, cool, une simple balade sur la place où se trouve le grand marché communautaire de l’artisanat local. On y croise les touristes arrivés par le bateau du matin….retour au calme vite fait chez Santo Domingo.
Ces dernières heures dans la famille sont inoubliables, la coupe de cheveux d’Abraham qui, traditionnellement aurait du être faite par le parrain, Miguel, c’est Rafael qui s’en chargera, ce qui sera l’occasion ensuite de célébrer l’événement à la bière….mais il est temps de passer à table, notre bateau nous attend à 2 h et nous avons un peu de marche avant d’y arriver.
Après quelques larmes pudiques et sourires et embrassades à n’en plus finir, retour au bateau qui nous a posé un lapin, en fait, on ne saura pas si c’était voulu , mais nous n’avons pas perdu au change, un bateau communautaire a accepté de nous prendre, on a évité notre guide de la veille, et nous avons retraversé le lac avec deux familles de péruviens et nous 5, un voyage super !!!!