- ….un voyage inoubliable !
Voilà quelques années que j’attendais que ma très chère Clarisse soit disponible pour découvrir son île….et je dois avouer que je ne regrette pas cette attente ! Un voyage intense dans l’île intense !
Je fais connaissance de Fred et Mélyssa qui accompagnent Clarisse à l’aéroport, Melyssa se glisserait bien dans la valise de sa mamie.
A notre arrivée, tôt le matin, Josette, et Gino nous attendent à l’aéroport…..et tout de suite me voilà arrivée en Créolie. J’ai beau tendre l’oreille…. je ne comprends pas grand chose… je ne fais que deviner !
Gino nous montre le pont dans la mer en construction, un budget d’un milliard qui permettra d’éviter la route soumise aux éboulements de la paroi vertigineuse lors des fortes pluies. Le chantier est impressionnant.
Arrivée à Saint-Paul, un petit arrêt chez Josette et Gino dans les hauts de Saint-Paul avec une superbe vue sur la mer, et un jardin bien fleuri.. Après une petite pause, nous prenons notre carrosse des vacances que Josette nous prête gentiment et nous partons en direction de notre caz à Saint-Gilles les Hauts…..oh là là, on oublie très vite nos routes droites et plates des Flandres ! C’est Clarisse qui s’y colle !
Et nous voilà dans notre Ti Caz….un joli jardin avec des bananiers….pratique de faire sa cueillette de bananes tous les jours, des fleurs bien sûr…et un caféier. Gino cueille les grains, les épluche et les fait sécher. Ensuite il les fait griller….et …dégustation du café pei.
Le voyage gastronomique commence bien, Gino, excellent cuisinier nous a préparé un cari Ti’Jaques boucané, cari bichiques, le caviar de la Réunion….excellent ! .bien sûr avec du riz et le grain qui accompagne tous les plats réunionnais. Quelle belle première approche ! Nous terminerons par le traditionnel gâteau patate.
Ensuite nos hôtes nous abandonnent, et nous partons en exploration dans Saint-Gilles les Hauts en prenant soin de prendre quelques provisions, même si notre frigo et notre estomac sont loin d’être vides !
Déjà là nous allons appliquer ce que nous avons fait la plupart du temps….le soir repas ultra léger…salade…yaourt à l’aloé véra (excellent !)….et quand même une rasade de rhum arrangé au letchi…c’est somme toute une bonne tisane !
Le lendemain, vendredi, jour du marché forain auquel nous nous rendons avec Josette et Gino. Nous mangerons sur le marché, pour 3 francs six sous, un plat excellent…..et ce sera notre première Dodo, une bière locale légère très appréciable sous les tropiques. Eh oui la Dodo lé la !
Retour au marché forain. celui de Saint-Paul est très bien fourni en produits locaux, les exploitants de la plaine des cafres nous présentent leurs produits, j’ai déjà un bel aperçu des ingrédients principaux de la gastronomie réunionnaise entre rougails, grains, confitures, rhums, lentilles, etc. Il y a bien sûr pléthore de vanille….mais malheureusement la plupart vient de Madagascar, moins chère certes, mais de qualité souvent douteuse (j’avais vu un reportage avant mon voyage, et il vaut mieux mettre le prix et acheter la vanille de la Réunion). Et bien sûr artisanat…mais une fois encore plus malgache que réunionnais.
Nous partons à pied jusqu’à la grotte des Français et le cimetière marin et à côté le cimetière des esclaves et des oubliés.
et ensuite nous avons rendez-vous avec Josette et Gino pour aller à la Tour des Roches. Nous faisons une partie du trajet à pied, en longeant un cours d’eau bordé de songes – qui ressemble à nos arums -, plante dont la racine est comestible, (je n’aurai pas l’occasion d’en goûter). Nous arrivons à la roue à eau où Gino nous attend, il est passé avec la voiture à gué.
Retour à la caz, mais c’était prévisible, nous nous sommes un perdues dans tous ces virages !
Samedi journée cool à Saint-Gilles les Bains, une jolie station assez touristique. Nous pensions marcher un peu dans la mer, mais la houle était assez forte. Nous prenons quelques infos pour une éventuelle sortie observation des baleines, on reviendra plus tard…avec la houle peu de chance de les voir.
Déjeuner dans un resto sympa, mon espadon sauce kombava….à tomber ! Là-dessus une Dodo bien sûr, il fait chaud ! Je crois que nous nous sommes laissées aller à un petit dessert.
Ensuite nous partons à Kélonia, l’observatoire des tortues marines, à quelques kms de Saint-Gilles. Une visite d’autant plus intéressante que j’avais eu la chance d’observer la ponte d’une tortue au Nicaragua.
Retour à la caz…..je ne me souviens plus bien mais il est possible que l’on se soit encore perdues un peu….et ce bien avant le rhum arrangé.
Le dimanche ! Nous avions laissé systématiquement en blanc le dimanche dans notre programme…car le pique-nique familial réunionnais est sacré ! Bien que j’étais un peu prévenue de l’organisation, le ballet de marmites de caris divers et variés, évidemment avec le matériel pour réchauffer….est incroyable. Je ferai ce jour connaissance de 5 frères et soeurs de Clarisse avec les enfants et petits-enfants. En même temps je ferai connaissance de Marie-Thérèse et son mari Francis, Arnaud leur fils, ainsi que de Juhan, notre abbé africain….qui seront nos compagnons de route pour le cirque de Mafate. J’ai essayé de goûter un peu à presque tous les plats, tous avaient rivalisé pour le meilleur, mais j’ai été très prudente avec les rougails….on goûte un petit peu avant, c’est conseillé ! Les desserts étaient à la hauteur !
Le soir, salade, yaourt….je ne pense pas qu’on ait touché à la bonbonne de rhum arrangé au letchi !
Lundi
Nous avions entendu parler d’une célébration Malbar, nous avons décidé de suivre cette procession hindoue du début à la fin….quelques souvenirs de mon voyage en pays Tamoul. Ils marchent tous pieds nus , heureusement, un camion arrose la chaussée….elle est brûlante. Le buste de certaines femmes et certains hommes est parfois percé d’aiguilles….des citrons accrochés sur de fins crochets incrustés dans la peau….impressionnant. Nous quitterons cette belle procession colorée au temple dans le centre de Saint-Paul où ils terminent leur cérémonie.
Un repas vite avalé, il est tard et nous n’avons plus beaucoup de choix et nous partons faire une petite promenade le long de la mer sous les arbres.
Retour à la caz, on va dire que cette fois, nous ne nous sommes pas perdues, nous sommes rentrées avant la nuit.
Le mardi, nous avons rendez-vous avec Marie-Thérèse, Francis et leur fils Arnaud et Juhan ainsi que Karl qui logent à l’Ermitage, et Daniel. Nous partons donc partons dans le véhicule loué par Francis et Marie-Thérèse.
En effet, nous sommes attendus au restaurant de Paule et Paul à Dos-d’Anes, des cousins….mais avant nous faisons une p’tite marche nous dit Daniel. Donc chaussures de rando basses, pas de bâtons…..bref Clarisse et moi deux vraies touristes ! Le début ça va…jusqu’au point de vue sur Mafate , c’est plutôt cool, mais dans la seconde partie eh bé ! j’ai regretté l’absence des bâtons surtout en descente et ma foi une bonne paire de chaussures aurait été plus adaptée. Malgré tout, je ne peux que constater que Clarisse est bien de retour au pei….un vrai cabri (dans les descentes, j’entends!). Quelques passages ont mis un peu à l’épreuve ma sensibilité au vertige. Nous avons dû emprunter quelques échelles (heureusement en montée, ça fait moins peur !). Nous serons 6 à faire toute la boucle, et cette première approche du relief réunionnais est impressionnante ! C’est magnifique !
Nous sommes attendus au restaurant de Paul….avec des apéros divers et variés, amuse-bouche, rhum arrangé (incontournable)….et les plats arrivent…brèdes, cari de poisson, cari de porc. riz et grains….et bien sûr rhum arrangé (il faut les goûter tous, aucun ne se ressemble !). Et ma foi, Juhan est très bon public aussi avec le rhum ! Paul est très jovial et accueillant nous passons un très bon moment avec une bonne partie de la famille réunie.
Le soir…salade et yaourt (ou peut-être même moins).
Mercredi, avec Clarisse nous nous dirigeons sur Bras-Panon, son berceau familial, car nous logerons le soir au gîte Vitry pour démarrer notre périple à Mafate le lendemain. Un arrêt pique-nique à la cascade Niagara….le paysage est très différent de ce que j’ai vu jusque là, mais n’en n’a pas moins de charme.
Nous faisons le tour de la petite ville, un tour au cimetière où les parents sont enterrés…on se perd un peu dans les les champs de canne à sucre et nous rejoignons notre gîte. Entre-temps j’ai eu le temps de me faire piquer par un moustique tigre, on ne peut pas se tromper….j’ai été vigilante les jours suivants en essayant de ne pas trop y penser….c’est un peu idiot de gâcher ses premiers jours de voyage à cause de cette bestiole !
A Bras-Panon, une visite incontournable, la coopérative de vanille ! Notre guide nous explique le mode de “production” ou plutôt de fécondation, on comprend le prix du produit final. Pendant toute notre visite nous sommes enivrées par cette odeur de vanille ! On a envie de dévaliser la boutique, mais les prix nous rendent raisonnables.
Nous partons nous installer chez Vitry où nous retrouvons nos compagnons pour Mafate. Nous dînons en ville, je vais goûter un vindaye, plat cuisiné à la moutarde, et Clarisse négocie pour moi un gratin de chouchou à la place du riz/grains, j’adore !!!…..et on termine par…..eh oui une fois de plus !
Et jeudi, voilà le grand jour départ pour Salazie, Grand Ilet et le col des Boeufs qui sera le point de départ de notre périple dans Mafate. Chic ! Daniel nous accompagne malgré son problème au pied. Nous faisons quelques petites pauses points de vue sur le trajet….on ne se lasse pas de ces paysages. Un arrêt à la ti boutique pour notre pique-nique. Arrivés au col des boeufs, ma foi la petite polaire n’est pas de trop.
Nous laissons le véhicule au parking et nous grimpons le chemin qui nous amène au col des boeufs…..et là, la descente démarre. Il valait mieux être bien équipés avec les bonnes chaussures et les bâtons. On fait un petit arrêt pique-nique au milieu des tamarins et fougères arborescentes, de diverses variétés endémiques….mais avant les choses sérieuses, tradition oblige, Daniel nous propose notre apéro rhum arrangé. Traversée de la plaine des tamarins….bref quelques heures de marche et nous arrivons à La Nouvelle dans l’après-midi. Les commentaires de Daniel sur la flore et la faune et surtout sur les us et coutumes des Mafatais sont très appréciables, c’est vraiment une chance d’avoir un bon guide.
Arrivée à Port La Nouvelle, le temps, qui était magnifique pendant toute la descente, s’embrume un peu, et on voit un hélicoptère repartir avec sa marchandise…trop risqué de se poser. En tout cas on a bien fait de prendre des petites laines, ils ne fait pas bien chaud.
Nous nous retrouvons à l’auberge pour le dîner qui commence par un punch (il me semble que c’était le premier du séjour), ensuite cari excellent, et je pense gâteau patate en dessert. Je fais une pause rhum arrangé…point trop s’en faut (Juhan aussi d’ailleurs) ! demain ce n’est pas fini.
Petit déjeuner à notre gîte…un peu frugal quand même, mais ça ira, normalement notre marche du jour jusqu’à Marla n’est pas très longue. Le circuit est magnifique, en forêt, cascades, les paysages sont….oui….au moins tout ça, on ne s’en lasse pas. Quelques passages scabreux non sécurisés….j’ai essayé de ne pas trop penser à mon vertige….et ouf je suis passée, pffff !!! Traversée d’un petit torrent…..seul Francis a chu ! il n’avait pas choisi le meilleur chemin……Petite pause près du torrent à l’ombre, le paradis ! et Daniel nous propose la pause rhum arrangé ! Nous ne sommes plus très loin de Marla et nous ne ferons pas les difficiles pour notre déjeuner, un seul petit point de restauration, sandwichs bouchons et autres….et la Dodo lé la bien sûr !
Le gîte est un peu sommaire, et notre seule distraction est de se balader, ou de se reposer sur notre “terrasse”, mais fait pas bien chaud. Je grimpe une petite colline pour voir le coucher de soleil, et Clarisse m’appelle, la ti boutique est ouverte et on nous propose le Faham….un rhum arrangé à l’orchidée….excellent ! le meilleur ! mais c’est interdit, la plante est protégée ! Le rhum aidant l’ambiance se réchauffe et le moun me propose une couverture pei ! heureusement Clarisse m’a traduit, sinon je ne sais pas où j’aurais été embarquée. J’ai peut-être eu tort le moun n’avait pas une ti caz….mais un superbe gîte !
La journée n’est pas vraiment finie, il faut grimper une dizaine de minutes pour rejoindre l’auberge qui nous accueille pour le dîner….dans le noir ce n’est pas évident. Le punch à l’arrivée nous réchauffe un peu et le repas une fois de plus est excellent ! En dessert une première, un gâteau chouchou, délicieux et très léger ! Peut-être bien un rhum arrangé ce soir là, il ne faut pas mollir !
J’ai dormi avec la polaire quand même cette nuit là.
Le lendemain matin, à nouveau grimpette jusqu’à l’auberge pour le petit déjeuner. On ne traîne pas trop car là maintenant il faut remonter au col des Boeufs. J’ai beaucoup aimé la grimpette de la première partie, les paysages étaient magnifiques et la montée n’était pas trop difficile. Ceci dit, Juhan notre abbé, malgré un bon rythme, de plus en plus se demandait ce qu’il était venu faire dans cette galère !! Notre erreur était d’être partis sans provisions, sauf de l’eau. Une fois revenus sur la plaine des tamarins et la dernière partie de la montée, j’avais un peu épuisé une partie de mes ressources. Heureusement un carré de chocolat m’a un peu reboostée mais ce n’était pas suffisant. Il a commencé à bruiner et ensuite carrément pleuvoir, il fallait inaugurer nos ponchos. Montant chacun à notre rythme nous nous sommes dispersés. Clarisse avait trouvé un raccourci….mais heureusement elle n’a pas insisté dans sa voie, elle avait pris quelques risques, cabri certes mais pas acrobate !. Finalement son détours n’était pas si important puisque Daniel, parti à sa rencontre, l’a retrouvée rapidement….mais dans quel état ! forcément, à devoir descendre les rochers sur les fesses !
Nous redescendons à Grand Ilet pour notre sandwich, je meurs de faim ! Erreur de débutant, on ne part jamais sans provisions ! Une fois rassasiés, Daniel nous emmène un peu plus bas pour cueillir quelques goyaviers, c’est la saison, nous aurons l’occasion de goûter la confiture. Dans la plaine des Cafres des cueillettes festives sont organisées.
Et ensuite une petite marche à la mare à poule d’eau…on y verra des bambous de taille et diamètre gigantesques. Un endroit prisé aussi pour les fameux pique-niques.
Nous partons visiter Hell-bourg qui était sur les rangs des villages préférés des Français, j’étais contente pour Cassel, mais ça m’aurait plaisir qu’Hell-Bourg gagne ! ce bourg a effectivement beaucoup de charme!
Un arrêt photo du voile de la mariée.
Retour à Bras-Panon pour récupérer la voiture. La nuit est presque tombée , et ma foi nous sommes un peu fatiguées et bien contentes de rentrer à la caz !
Quand je disais que c’était intense ! Le lendemain dimanche, Daniel nous propose de le rejoindre à l’Ermitage à 8 h 30 pour partir à Saint-Pierre pour le grand festival de musique Sakifo….et son risofé. Bien sûr que nous sommes partantes ! Nous sommes arrivés vers 10 h pour déguster le risofé, qui en réalité est du riz chauffé avec de la morue. C’était un peu inenvisageable pour moi, surtout sur le petit déjeuner, mais là avec l’ambiance, j’ai non seulement mangé du risofé, mais aussi du sosso maïs, (du maïs concassé avec de la saucisse)….le tout avec une Dodo…à l’aise ! Et avec l’ambiance Sega ! Ce festival a un succès fou. Nous rencontrons David le fils de Daniel, Olivier et ses filles…..et Eliette….qui a la gentillesse de nous inviter chez elle sur les hauteurs de Saint-Pierre, Mont-Vert les hauts, …..la fête n’est pas finie ! Même improvisé….une fois de plus le déjeuner est succulent, je retiendrai surtout le poisson rouge, le meilleur ! Je pensais le repas fini, mais non il y avait encore du cari ! Pour le dessert nous suivrons Christian avec une petite glace.
Retour à l’Ermitage pour reprendre la voiture et direction la caz….et salade…yaourt !
Ce lundi, journée cool, nous prenons le bus pour aller visiter Saint-Denis, qui bien que la capitale a plus une allure de ville résidentielle, tout au moins dans le centre, avec ses anciennes maisons créoles très chics ! Clarisse fait son pèlerinage, nous allons à son école, le jardin où elle retrouvait Marianne… On termine par un tour au marché couvert, beaucoup d’artisanat local et bien sûr malgache.
Mardi, nous avions envie de prendre le bus pour aller jusqu’au Maïdo, pas très simple, un bus le matin à 7 h 30 et un autre à 14 h 30, sachant que le dernier bus de retour est à 17 h 30. Qu’à cela ne tienne, même avec la brume qui chapeaute le Maîdo, on y va ! Nous arrivons évidemment dans la brume, mais une petite éclaircie est prometteuse. Nous prenons donc le chemin jusqu’au point de vue. Nous rencontrons ceux qui remontent de Mafate et qui tentent de nous décourager, ça ne sert à rien on ne voit rien !. Peu importe on y va….effectivement on ne voit rien. En redescendant un peu, le ciel se dégage…un peu têtue je dis à Clarisse, j’y retourne ! C’était magique ! De ce fait Clarisse monte aussi, ça valait vraiment la peine cette plongée sur Mafate ! En redescendant nous avons une magnifique vue sur la baie au-dessus des nuages.
Nous serons les deux seules passagères du bus avec une jeune fille. bien contentes de ne pas avoir fait le trajet en voiture avec tous ces virages !
Mercredi, nous passons la journée avec Karl qui nous emmène à la plaine des Cafres, zone de culture et d’élevage, ensuite route des volcans, la plaine des sables, le piton de la Fournaise…on ne peut malheureusement pas randonner c’est risqué. Nous passerons une belle journée sur le soleil, bien pilotées par Carl et nous terminerons au gouffre de l’Etang-Salé.
Jeudi, nous sommes invitées chez Marianne et Jacky avec Karl. Leur maison est un peu plus sur les hauteurs que Josette et Gino et on a une vue absolument splendide sur la baie de Saint-Paul. On en profitera à moitié puisque ce sera LA journée de pluie, mais en fin d’après-midi l’horizon était un peu plus dégagé. Encore une fois un festin préparé par Marianne et Jackie.
Vendredi sera encore une journée un peu cool, Clarisse veut se faire une beauté, donc descente à Saint-Paul et comme c’est le jour du marché forain, nous en profitons pour faire une bonne partie de nos achats, car la dernière semaine va être assez chargée.
Le samedi, toute la famille est invitée chez la pétillante Murielle et Olivier. Leur maison récemment construite domine d’encore un peu plus haut la baie de Saint-Paul. De la terrasse nous apercevrons en fin de journée quelques baleines. Dans une ambiance joyeuse habituelle, nous dégustons encore quelques plats typiques, nous avons vu Gino en préparer quelques-uns, c’est encore la fête !!!
Retour à la caz….un peu laborieux, un mauvais départ de chez Murielle nous a fait tourner un peu en rond…mais chut ! Retour à la caz avec le menu du soir habituel !
Dimanche, première réelle journée à la plage, il aurait été dommage de ne pas inaugurer un bain dans l’Océan Indien, j’apprécie ! Nous nous étions procuré notre barquette rougail saucisse pour moi. Pour le dessert nous attendrons le marchand de glace sur la plage.
Nous avions réservé notre sortie bateau coucher de soleil/rencontre avec les baleines et dauphins. Elle avait un peu démarré de travers, nous étions prêtes à faire un scandale, “comment, nous ne sommes pas inscrites ? nous avons pourtant réservé…etc, sauf que nous avions réservé chez le voisin…profil bas !
Je ne garde pas un souvenir inoubliable de cette sortie, le bateau a blessé une tortue marine, et malgré les tentatives de sauvetage, la tortue n’a pas pu être sauvée et s’est échouée le lendemain sur la plage….un des méfaits du tourisme !
Après cette journée de repos nous retournons à la caz et ne traînons pas pour dormir, car le lendemain rendez-vous à Hélilagon pour notre tour de l’île en hélicoptère.
A 8 h 30 lundi, nous arrivons à Helilagon. Notre vol est confirmé, il faut dire que le ciel est complètement dégagé, même la brume au sommet du Maïdo a disparu. Pour ce vol nous avons eu une chance énorme, une assistante prend Clarisse à part pour lui dire qu’ils nous font bénéficier d’un vol surclassé, c’est-à-dire 55 minutes au lieu de 45, la totale ! Et deuxième coup de chance, le pilote qui place les passagers, installe les deux couples à l’arrière et nous fait monter à côté de lui, le pied !!! nous étions vraiment aux premières loges, même si par moments je n’ai pas toujours été très fière, notamment dans le trou de fer ! Troisième chance et non négligeable, tout était dégagé, y compris le piton de la fournaise. J’avais une légère appréhension avant le vol, mais je n’ai pas vu le temps passer tant le spectacle était magique au milieu de toutes ces cascades ! Nous avons pu repérer notre périple suivant, Cilaos….et surtout la route qui devait nous y amener !
Après notre tour en hélico, nous enchaînons trois trajets en bus, dont le deuxième de Saint-Louis à Cilaos,(la route aux 400 virages) est très impressionnant. Les chauffeurs ont beau être très expérimentés, j’admire leur dextérité vu l’étroitesse de certains passages, notamment dans un tunnel où il ne doit y avoir plus de 1 cm entre la paroi et les rétros. Dans les virages le klaxon est indispensable !
Arrivées à Cilaos nous enchaînons notre dernier trajet que j’avais repéré de l’hélico, une dizaine de km jusqu’à Ilet à Cordes, mais là encore de nombreux virages car on change de vallée.
Nous nous installons dans notre gîte, les chambres sont très agréables. Une petite balade dans le village au milieu des champs de lentilles, vignobles, un village tranquille, mais pas toujours, la seule distraction des jeunes est de pétarader sur des pétrolettes, et de jouer au baby foot. La soirée sera très sympa, nous faisons connaissance d’un zoreille policier marié à une réunionnaise qui arrivait direct d’un trail. Nous démarrons le repas avec quelques bouteilles de rhum arrangé, je goûte le premier….au géranium…excellent, le second aux fruits rouges….pas mal non plus….le troisième, miel et je ne sais plus trop…finalement je goûte à nouveau le géranium….oui oui c’est bien celui là que je préfère ! Le repas arrive, on nous avait prévenu que c’était excellent et c’est vrai. Nous terminons par un dessert à la banane. Notre hôte qui partage notre dîner est plutôt jovial…et pas le dernier, nous passons vraiment un très bon moment de rigolade avec ce couple et l’hôte. Avant de se quitter…..eh oui…..rhum tisane !!!! Là je pense que Clarisse a lâché.
Mardi matin nous retrouvons nos compagnons du soir, mais la jeune femme plus habituée à galoper dans la montagne n’a pas trop bien absorbé le rhum….et elle est bien patraque ! Gentiment, ils nous proposent de nous descendre jusqu’à Cilaos, ce que nous acceptons.
Nous avions l’ambition de faire une boucle de rando, mais notre bus pour descendre à Saint-Louis était à 14 h, donc nous nous contenterons de visiter ce charmant bourg, et de faire quelques achats. J’ai moins apprécié la descente, les paysages étaient toujours aussi fantastiques, mais mon estomac a eu du mal à résister avec tous ces virages…..très probablement par vengeance du trop plein de rhums arrangés…..Il était temps qu’on arrive, heureusement pour notre dernier trajet de bus il n’y avait plus de virages, ouf !
Nous rentrons une fois de plus un peu tard, comme les magasins ferment à 18 h, tant pis on ne pourra pas acheter notre ananas, qui pourtant aurait aidé à la digestion des agapes de la veille.
Mercredi, lever tôt car nous avons rendez vous avec Daniel pour se rendre à l’Entre-Deux où Eliette nous rejoint pour la rando que Daniel nous a planifiée, la rando du Dimitile. J’ai une fois de plus quelques difficultés avec les virages en voiture, mais nous arrivons sous un beau soleil au départ de la rando. Nous prendrons la “route” plutôt que le chemin qui est assez difficilement praticable à cause de pluies récentes, ce que nous confirment plusieurs randonneurs. A peu près environ deux heures de montée, nous arrivons à la petite chapelle, et tradition oblige, il faut reprendre des forces. C’est le moment de déguster le vin de Cilaos que j’avais acheté la veille. Un peu trop sucré et surtout madérisé à mon goût, mais finalement il remet un peu mon estomac en place, mais je ne toucherai au pâté qu’Eliette a amené…souvenir de leur enfance, je me contenterai d’un morceau de pain.
Nous Nous dirigeons ensuite vers le camp marron qui est la reconstitution du refuge des esclaves (marrons) en fuite. Nous arrivons dans la brume et nous ne traînerons pas pour notre pique-nique, Eliette nous a amené chacun une barquette de cari….que nous dégustons avec grand plaisir. Daniel a amené la bouteille de vin. Une magnifique rando qui nous a offert de superbes vues sur la plaine des cafres, le Mont-Vert où ne devions aller avec Eliette, mais par manque de temps nous avons du renoncer. Retour à la caz…nous arrivons vers la fin du séjour….déjà !
Le jeudi, une presque dernière journée festive. Départ de chez Josette que nous embarquons jusqu’à Bras-Panon chez Daniel et Anesie, où nous retrouvons Karl et Marianne et Jackie.
Daniel nous a prévu un beau petit parcours découverte, d’abord sur le littoral de Bras-Panon, quelques souvenirs surgissent avec des fruits dont j’ai oublié le nom que Daniel nous fait goûter, enfants, ils lemangeaient volontiers, visiblement, il n’intéresse plus grand monde actuellement. Otra tempores otra mores ! A l’embouchure de la rivière on peut voir à quel endroit les bichiques sont pêchés en novembre décembre dans des vouves.
Ensuite Sainte-Rose….quels souvenirs pour Clarisse…son premier poste d’institutrice…l’école, avec en face son logement où est né Fred….séquence émotion ! Des enfants nous demandent ce que nous faisons près de l’école et Clarisse retrouve des descendants des enfants et collègues qu’elle a rencontrés à l’époque…on ne rajeunit pas !
Sur notre chemin l’église Notre-Dame des laves, difficile d’imaginer la lave qui s’écarte au niveau de l’église qui sera le seul bâtiment encore debout après cette éruption historique…et pourtant force est de constater, incroyable mais vrai !
Il est temps de se restaurer et nous partons à l’anse des cascades. L’arrivée sur le site est impressionnante, les dégâts de Fakir sont énormes, tous ces arbres couchés….heureusement nous dit Josette, ça n’a duré qu’une heure…sinon !!
Nous avons repéré un kiosque sympa et voilà à nouveau le ballet des marmites et réchauds ! Ce sont Marianne et Jacky qui se sont chargés des caris. Champagne et amuse-gueules caris, desserts ….rien ne manque !
Nous n’arriverons pas à boucler le programme de Daniel qui est intarissable, la journée est bien remplie et il faut faire la route de retour.
Vendredi, notre avant dernier jour, il est temps de penser à nos bagages
Et voilà notre dernier jour arrivé, notre vol est à 20 h 30, après avoir chargé la voiture, bien fermé toutes les portes, nous sommes attendues chez Josette et Gino. Murielle passe nous dire au revoir , séquence émotion. Nous déjeunerons donc en compagnie de Carl, et Jean-Bernard et Sandrine ainsi qu’Olivier. ….Gino qui s’est encore décarcassé pour un menu de roi avec le cari de langouste et pas seulement…
Mais avant de partir….un grand moment ! Gino prépare les caris et boucanés et les saucisses, gâteau patate…et….et…bref, 10 kg que Clarisse va réussir à caser dans sa valise pour ramener comme elle dit si bien à ses gosses, en premier à Fred qui attend avec impatience…. Pour y arriver, pas le choix, elle s’est délestée des vêtements qu’elle a relégués à Josette qui les a finalement relégués à Karl, leur arrivée en France étant proche. J’aurais du filmer une partie de cette épopée….Clarisse et Gino en train de peser la valise au fur et à mesure….pour arriver aux 25 kg autorisés (en fait ce sera 26 mais c’est passé).
Il est temps de se quitter, Josette et Gino nous amènent à l’aéroport pour notre vol de nuit. Petite tracasserie, j’ai reçu un sms m’informant que mon train est annulé….eh oui, notre sport national…avant le foot…est la grève. Finalement je trouve quand même un train à la même heure…va comprendre Charles !
Non je ne suis pas allée au piton des Neiges, non je n’ai pas dégusté le canard à la vanillle à Bras-Panon…etc, nous n’avons pas eu le temps, mais je n’échangerais pour rien au monde ces 25 jours avec tout autre voyage à la Réunion.
Mon voyage en Créolie avec la famille Dufour a été exceptionnel, incomparable et mes remerciements ne seront jamais à la hauteur de ce que j’ai vécu grâce à toutes et tous, à commencer par Clarisse, et aussi un merci tout spécial à Josette et Gino pour la Ti Caz et la voiture. L’accueil de toute la famille a été tel que très rapidement il m’est arrivé d’oublier que j’étais une Zoreille.