Irrawady

Journée en local slow boat

1er décembre

Lever à 4 h du matin pour prendre le bateau avec les familles birmanes pour rejoindre Bagan, un trajet d’environ 15 h. Cette descente de l’Irrawaddy nous permet de découvrir la vie autour de ce fleuve, la pêche, l’agriculture, les berges enrichies par le limon sont cultivées, le transport de marchandises, notamment d’énormes barges transportant des quantités colossales de troncs de teck, dont la Birmanie est le premier producteur (un quizz, qui en tire profit ? 1) le peuple birman, 2) la junte, 3) la junte et les chinois).
Une scène un peu curieuse attire mon attention, sur la partie avant du bateau, 4 moines sont accompagnés de 2 femmes qui sont à leur service. L’une d’elle va chercher au bar un soda qu’elle offre à un jeune moine, et elle se met à se prosterner devant lui pendant qu’il déguste son soda à la paille, pas belle la vie ? je ne comprendrai jamais rien aux dévotions !
Les arrêts le long de petits villages sont le théâtre d’une agitation permanente, certains descendent avec des colis imposants, un autre monte avec 4 poulets, finalement on n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer, sauf peut-être quand la nuit tombe…mais là encore, lors d’un arrêt dans un des derniers villages, quelques femmes sont montées avec des couvertures et autres choses à vendre ou plutôt à échanger avec des parfums, rouge à lèvre et autres…
Une jeune asiatique joue le jeu et commence à échanger quelques tee-shirts, produits de beauté, etc, finalement se fait un peu ratiboiser par nos charmantes birmanes…et voilà qu’une scène éclate entre elles, quelqu’unes n’ont pas partagé le fruit de l’échange avec les autres, et pour la première fois on entend des éclats de voix, c’est nous qui sommes sans voix !! Elles ne sont pas toujours si zen que ça nos birmanes….nobody is perfect !
Finalement une jeune femme vient nous dire que ce n’est pas grave, ça va s’arranger ! et finalement tout rentre dans l’ordre.
Cette journée a été bien remplie malgré une certaine inactivité, mais une fois le soir tombé, on en a un peu assez et lorsque le bateau arrive à Nyaung OO, on est tous bien contents. Nous sommes immédiatement abordés par les horse-carters et les trishaws. Jipé et moi-même optons pour cette solution….et directement il nous amène au bureau officiel, passage obligé, où nous devons nous acquitter du droit de visite de Bagan, 10 $.
Mon petit gars pédale dur dans ce sol sablonneux et à la première montée, il me demande gentiment de descendre, et il pousse son vélo jusqu’en haut. Il fait bien jeune, mais il m’apprend qu’il a 2 enfants, et bien sûr il est prêt à nous donner de bonnes adresses…peut-être demain !!