Kalaw

Kalaw

Le 4 décembre

Lever à 4 h du matin, un bus va nous conduire jusqu’à Kalaw, environ 300 km, mais encore à peu près 10 h de trajet, la route est dans un état déplorable, une seule voie, c’est le plus faible qui se met sur le côté. Ici et là on voit des groupes d’ouvriers (des femmes !) qui réparent les routes, en transportant des bacs de goudron fumants et des paniers de cailloux…. Le bus fait un court arrêt pour acheter un bouquet (de laurier ? ça ressemble) qu’il accroche sur la calandre, nous sommes protégés !
Arrivée vers 15 h dans une petite ville tranquille, c’est paraît-il une ville de garnison, on voit effectivement beaucoup de militaires, notre guide de trek nous dira que la moitié de la ville est habitée par des militaires.
Rien de particulier dans cette ville qui est surtout le point de départ de treks, simplement un petit air de népal, et le marché est sympa.
Notre GH est très tranquille…et surtout très vide comme la plupart des autres GH.
Constat est fait, le cyclone, la révolte des moines, et probablement les élections de novembre ont fait fuir les touristes. .
Nous avons réservé notre guide chez la Sam’s Family pour notre trek de 3 jours.
Nous dînons d’ailleurs dans le restaurant de la famille….et comme ça semble habituel, panne de courant pendant le dîner, il vaut mieux avoir une pile sur soi pour se balader dans les rues.

De Kalaw au lac Inlé

Le 5 décembre

Et toujours un ciel super bleu, nous démarrons le trek avec Sanny notre guide et dès notre arrivée dans la campagne, 2 adorables petites filles m’offrent une fleur, c’est franchement craquant.
Au moment d’une pose, Sanny nous fait une démonstration de combat birman.

Les paysages principalement de rizières sont magnifiques, ici et là de belles tâches jaunes des champs de sésame en fleur, et aussi des champs de fleurs vendues pour les offrandes. Le riz est cultivé uniquement en consommation propre. Dans les chemins escarpés, hommes et femmes portent des charges très lourdes, les conditions de travail sont très dures, ici et là coupe, battage, et récolte du riz. C’est la saison des avocats, ils sont délicieux !….et aussi pleine saison des papayes, beurk ! je ne m’y ferai jamais !
Nous arrivons en fin d’après-midi dans le village et chez l’hôte qui va nous accueillir pour la nuit. C’est l’anniversaire de Jipé, c’est la fête ! un verre de thé, éclairés à la bougie !! Ces petits villages n’ont un peu de courant, de quoi alimenter quelques lampes, que pendant la période de mousson grâce à de petits barrages sur les cours d’eau.
Repas préparé par Sanny, le foyer est au centre de la pièce, pas de cheminée…c’est un peu enfumé !! et ensuite au lit…enfin façon de parler nous dormons sur le sol, les vaches dorment en-dessous de nous et divers bruits nous accompagnent la nuit !

Le 6 décembre

Nous quittons nos hôtes après le petit déjeuner, et là on entame une grimpette d’environ une heure et demi pour passer dans une autre vallée, qu’on pourra appeler la vallée des piments, en effet en cette période de récolte et de séchage, de belles tâches rouges colorent les villages, c’est d’un des plus bel effet, mais pas étonnant que la cuisine birmane soit aussi “hot” !

Encore une journée bien agréable, les paysages, différents de la veille sont également magnifiques, et sur notre chemin ce ne sont que des Mingalaba ! Hello ! et des sourires.
Comme le chemin est long, pas trop le temps de faire des poses, les chemins sont un peu scabreux, surtout avec les rondins de bois qu’ils utilisent pour combler les endroits difficiles, et dans le milieu de l’après-midi, “j’ai glissé chef” ! et patatras, la cheville gauche tordue, mais, le guide ne s’arrête pas à ça, il faut continuer pour arriver avant la nuit, on verra le problème plus tard.
En se rapprochant du monastère, vers cette fin de journée nous assistons à un spectacle époustouflant, embouteillage de troupeaux de boeufs conduits par des enfants, charrettes bien chargées, on croit rêver, mais en fait nécessité est de rentrer avant la nuit !
On fait une petite pause à une petite boutique où on peut boire une bonne bière “water-cooled” puisque bien évidemment il n’y a pas de frigo.
Et ensuite installation au monastère !
Nous avons de la chance, ce soir là, comme deux lundis par mois, les villageois viennent regarder une vidéo à la télé dans le monastère qui dispose d’un groupe électrogène. Un véritable show, tous sont assis à même le sol…..les hommes et les garçons….devant bien sûr !!
La vidéo semble très drôle vu les éclats de rire, ils ne se découragent pas malgré les très nombreuses coupures de courant !

Le 7 décembre

Réveil à 6 h, le monastère est sous la brume ce qui donne un charme supplémentaire à ce lieu. Toilette très rapide, il ne fait pas bien chaud. Le village avoisinant est déjà en activité. La rosée sur la végétation nous offre un spectacle féerique et nous entamons notre voyage pédestre (ouille la cheville gauche quand même !) qui durera environ 6 h…..jusqu’à notre récompense, l’arrivée au ponton pour notre voyage en bateau sur le lac Inlé où nous rencontrons les premiers pécheurs qui rament d’une manière unique c’est -à-dire une jambe enroulée sur la godille.

Nous débarquons à Nyauschwe, notre dernier lieu de résidence commune puisque Jipé a la chance de prolonger son séjour d’une semaine.
Installation dans une GH très accueillante.