Lac Inlé

De Kalaw au lac Inlé

Le 5 décembre

Et toujours un ciel super bleu, nous démarrons le trek avec Sanny notre guide et dès notre arrivée dans la campagne, 2 adorables petites filles m’offrent une fleur, c’est franchement craquant.
Au moment d’une pose, Sanny nous fait une démonstration de combat birman.

Les paysages principalement de rizières sont magnifiques, ici et là de belles tâches jaunes des champs de sésame en fleur, et aussi des champs de fleurs vendues pour les offrandes. Le riz est cultivé uniquement en consommation propre. Dans les chemins escarpés, hommes et femmes portent des charges très lourdes, les conditions de travail sont très dures, ici et là coupe, battage, et récolte du riz. C’est la saison des avocats, ils sont délicieux !….et aussi pleine saison des papayes, beurk ! je ne m’y ferai jamais !
Nous arrivons en fin d’après-midi dans le village et chez l’hôte qui va nous accueillir pour la nuit. C’est l’anniversaire de Jipé, c’est la fête ! un verre de thé, éclairés à la bougie !! Ces petits villages n’ont un peu de courant, de quoi alimenter quelques lampes, que pendant la période de mousson grâce à de petits barrages sur les cours d’eau.
Repas préparé par Sanny, le foyer est au centre de la pièce, pas de cheminée…c’est un peu enfumé !! et ensuite au lit…enfin façon de parler nous dormons sur le sol, les vaches dorment en-dessous de nous et divers bruits nous accompagnent la nuit !

Le 6 décembre

Nous quittons nos hôtes après le petit déjeuner, et là on entame une grimpette d’environ une heure et demi pour passer dans une autre vallée, qu’on pourra appeler la vallée des piments, en effet en cette période de récolte et de séchage, de belles tâches rouges colorent les villages, c’est d’un des plus bel effet, mais pas étonnant que la cuisine birmane soit aussi “hot” !

Encore une journée bien agréable, les paysages, différents de la veille sont également magnifiques, et sur notre chemin ce ne sont que des Mingalaba ! Hello ! et des sourires.
Comme le chemin est long, pas trop le temps de faire des poses, les chemins sont un peu scabreux, surtout avec les rondins de bois qu’ils utilisent pour combler les endroits difficiles, et dans le milieu de l’après-midi, “j’ai glissé chef” ! et patatras, la cheville gauche tordue, mais, le guide ne s’arrête pas à ça, il faut continuer pour arriver avant la nuit, on verra le problème plus tard.
En se rapprochant du monastère, vers cette fin de journée nous assistons à un spectacle époustouflant, embouteillage de troupeaux de boeufs conduits par des enfants, charrettes bien chargées, on croit rêver, mais en fait nécessité est de rentrer avant la nuit !
On fait une petite pause à une petite boutique où on peut boire une bonne bière “water-cooled” puisque bien évidemment il n’y a pas de frigo.
Et ensuite installation au monastère !
Nous avons de la chance, ce soir là, comme deux lundis par mois, les villageois viennent regarder une vidéo à la télé dans le monastère qui dispose d’un groupe électrogène. Un véritable show, tous sont assis à même le sol…..les hommes et les garçons….devant bien sûr !!
La vidéo semble très drôle vu les éclats de rire, ils ne se découragent pas malgré les très nombreuses coupures de courant !

Le 7 décembre

Réveil à 6 h, le monastère est sous la brume ce qui donne un charme supplémentaire à ce lieu. Toilette très rapide, il ne fait pas bien chaud. Le village avoisinant est déjà en activité. La rosée sur la végétation nous offre un spectacle féerique et nous entamons notre voyage pédestre (ouille la cheville gauche quand même !) qui durera environ 6 h…..jusqu’à notre récompense, l’arrivée au ponton pour notre voyage en bateau sur le lac Inlé où nous rencontrons les premiers pécheurs qui rament d’une manière unique c’est -à-dire une jambe enroulée sur la godille.

Nous débarquons à Nyauschwe, notre dernier lieu de résidence commune puisque Jipé a la chance de prolonger son séjour d’une semaine.
Installation dans une GH très accueillante.

Le lac Inlé

le 8 décembre

Après un petit déjeuner royal, une française déjà équipée de son vélo, nous aborde et une intuition me dit qu’elle pourrait être Anne, une vfiste que j’avais contactée par mail, et bingo, c’est elle, c’est la seconde fois que ça m’arrive (en Inde j’avais retrouvé une vfiste avec laquelle j’avais échangé par mail), c’était assez drôle ces “retrouvailles”.
Anne qui n’en n’est pas à son premier voyage en Birmanie, nous amène chez un loueur de vélo et nous emmène à l’agence Thu-Thu pour réserver notre barque pour le lendemain.

Ensuite ,une journée tranquillou en vélo dans la campagne autour de Nyauschwe, nous sommes accueillis dans une maison où sont fabriqués les fameux cigares, composés d’un peu de tabac et de nombreux autres ingrédients, je ne suis pas fan de l’odeur, le moins qu’on puisse dire.
On grimpe un peu sur la colline, une petite pause déjeuner dans une gargote, on laisse un peu passer la chaleur, un petit passage par curiosité aux hot springs, bof !!! et retour dans la ville
Dîner dans un restaurant sympa avec Anne, le Lotus.

Le 9 décembre

Après un petit déjeuner royal (bis repetita), nous rejoignons l’agence Thu-Thu pour y retrouver notre boatman qui nous emmène au ponton. Et là, tout au long de cette journée nous nous laissons vivre, ici un marché et un monastère où de moinillons jouent au volley-ball, là une visite d’un atelier d’orfebvrerie, là un atelier de tissage. Après la pause déjeuner, visite d’un temple où une fois de plus, Bouddha se fait enduire de feuilles d’or, uniquement par les hommes of course !
Notre boatman nous dépose à Indein, et nous allons jusqu’à la pagode Schwe Inn Tain. Autour de la pagode, de nombreux stûpas du 17ème siècle au milieu de la verdure. Nous sommes les deux seuls étrangers à déambuler dans ce site pourtant normalement touristique.
Retour au bateau et balade au milieu des villages et des cultures, entre autres de tomates.
Et voilà, le soleil se couche sur le lac, c’est assez féerique, il est temps de rentrer, le temps de prendre une douche, et nous voilà partis à un spectacle de marionnettes qu’on nous avait fortement recommandé, surtout pour encourager cette famille qui perpétue une tradition ancestrale.
Dîner au Lotus mais sans Anne puisqu’elle a regagné Yangoon.

Le 10 décembre

Et voilà mon dernier petit déjeuner royal, puisque ce sont mes dernières heures à Nyauschwe, un dernier petit tour au marché pour acheter quelques fruits pour le voyage, un déjeuner rapide et je quitte Jipé, notre aventure commune s’arrête là, chacun sa route….mais après ces 3 semaines passées ensemble, pas évident de suivre chacun son chemin…
et voilà mon taxi qui m’amène au tea shop de Schwenyong qui est l’arrêt du bus pour Yangoon, bus qu’il faut prendre presque au vol, il s’arrête un minimum de temps.
Il est 15 h, le bus démarre pour un très long voyage, je traverse les paysages de montagne et retrouve la ligne de chemin de fer Thazi-Kalaw, ce voyage doit valoir la peine si on a du temps.
Je suis la seule étrangère.
Vers 23 h, nous arrivons sur une zone avec des éclairages exceptionnels pour le pays, ah oui c’est vrai, nous approchons de la nouvelle capitale Naypyidaw, on croit rêver, une telle orgie de lumière alors que le reste du pays est pour la plupart dans la pénombre.
Le voyage se poursuit jusqu’à 4 h du matin.